La bourse et la patience - Blog de Benoist Rousseau

La bourse et la patience

4 7 2017 - 1 commentaire

J’ai écrit un article intitulé pourquoi est-il dangereux de trader lors d’un jour férié américain ? sur mon blog Andlil. J’ai rédigé cet article suite à la question d’un membre du forum bourse sur Andlil qui me demandait pourquoi je ne tradais pas le 3 et le 4 juillet ? Au paasage, si vous voulez suivre les articles que je publie sur Andlil, vous pouvez surveiller ma file Twitter dédiée à Andlil. Autre alternative pour ceux qui n’ont pas twitter, Netguide : andlil ou directement sur Andlil.com

Au-delà de ma réponse, cela m’a fait songer à l’importance de la patience bourse. En y réfléchissant, mes plus grosses pertes ont toujours été créées par l’impatience. C’est impatience vient de la peur archaïque de manquer. Je pense que profondément dans nos gènes nous sommes encore des hommes préhistoriques angoissés par le manque. Ce n’est que très récemment que la majorité de la population terrestre peut se loger, boire et manger de manière régulière. Tous nos ancêtres, de la Préhistoire à l’Antiquité, de l’Antiquité au Moyen Âge, du Moyen Âge au temps moderne, étaient dans le manque, la crainte, la peur du lendemain.

la patience en bourse

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Je retrouve cette crainte de manquer chez de nombreux trader qui vont trader tous les jours ouvrables en bourse alors que certains jours, on sait que c’est plus risqué qu’un autre (discours de la BCE, jours fériés aux États-Unis d’Amérique…). Mais il y a cette peur archaïque terrée au fond de nous qui nous pousse encore et encore à trader. La peur du manque vraiment une pulsion à comprendre, à identifier et à contrôler lorsque l’on fait une activité aussi exigeante que le trading. J’ai longtemps pensé que les gens tradaient tous les jours par peur que leurs voisins gagnent plus qu’eux, une forme de jalousie enfantine. En fait, c’est beaucoup plus profond que cela, ils ont peur de manquer. Je retrouve cette peur du manque même chez des gens extrêmement fortunés qui sont à l’abri du besoin pour plusieurs générations. C’est là que l’on se rend compte que c’est vraiment un sentiment archaïque plus fort que la raison.

Pour la première fois depuis des années, je n’ai pas tradé le 3 et le 4 juillet. Cela a été dur, j’ai réussi à surmonter cela. Mes peurs archaïques sont bien entendues toujours présentes, je les ai sentis à l’œuvre majestueux pour cette année les surmonter. On verra bien l’année prochaine…